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La plupart des routes nationales qui relient la capitale économique à l’intérieur du pays sont aujourd’hui en mauvais état. Les institutions qui sortiront des élections prévues le 20 mai prochain devraient faire de leur réhabilitation une priorité. 

 

Sur la RN1, voie principale du pays, reliant Bujumbura aux provinces du nord et du centre du pays dont la désormais capitale politique, les pluies ont affaissé une partie au niveau de la rivière Muhunguzi. C’est dans la commune Isare en province de Bujumbura.

Pour la RN7, axe reliant Bujumbura aux provinces notamment du sud, au niveau de la rivière Kamesa, en mairie de Bujumbura, presque la moitié de la route passant au-dessus de cette rivière s’est effondrée et une autre partie s’est tassée sous le poids de la terre.

Pour ce qui est de la RN3, route nationale longeant le lac Tanganyika vers le sud du pays, principalement les centres de Rumonge et Nyanza-lac, elle est impraticable. Suite aux nids de poule, cette route  autrefois incontournable,  désormais en terre battue et caillouteuse sur une grande partie, est presque déserte.

La RN9, reliant la désormais capitale économique à la province de Bubanza via le centre de Muzinda, est aussi en mauvais état. Des nids de poule s’observent. Des habitants des localités riveraines essaient de boucher à différents endroits les nids avec de la terre.

Quant à la RN5, axe reliant Bujumbura-Cibitoke, les députés élus dans la circonscription de Cibitoke se disent déçus de la réhabilitation de cette route : « Quelques temps après les travaux, cet axe s’est vite détérioré ». 

Une urgence, sans quoi…

Les routes nationales susmentionnées constituent un patrimoine national. Elles sont empruntées par beaucoup de gens : Burundais et étrangers vers et en provenance de Bujumbura. Pauvres et riches, petits et grands.

Dès lors, les autorités doivent s’investir pour leur réhabilitation. Pour rappel, certaines d’entre-elles, en particulier la route Bujumbura-Rumonge (RN3), le gouvernement avait promis sa réhabilitation dès 2019.

Concernant les routes RN1 et RN7, nécessitant des travaux « minimes », l’Office des routes se devrait vite d’intervenir pour que les effondrements et affaissements soient bouchés. Autrement, les moyens qui devront être utilisés seront exorbitants et ce sera une perte énorme pour le pays.

À bas les détournements…

Pour ce qui est de la route Bujumbura-Cibitoke, il est évident que les intérêts généraux ont été sacrifiés sur l’autel des intérêts particuliers. Sinon, il n’est pas compréhensible qu’une route réhabilitée se détériore quelques mois après la fin des travaux. Les élus de la circonscription de Cibitoke ont raison de dénoncer les détournements des fonds destinés à la réalisation de l’ouvrage.

Et il se pourrait que ce ne soit pas la première fois que des moyens destinés à la réhabilitation des routes soient détournés. La route Bujumbura-Rumonge (RN3), aujourd’hui en piteux état, avait été réhabilitée en 2006. Quelques années après, les revêtements ont commencé à subir dégradation et usure.

Que le ministère en charge des travaux publics en tire une leçon pour les routes du futur !

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