Au Burundi, nous avons 126 sites touristiques identifiés.

Le tourisme a été l’un des secteurs qui a été frappé de plein fouet par la pandémie de la Covid-19. Au Burundi, les pertes ont été énormes. En témoigne le Musée vivant de Bujumbura qui a vu le nombre de ses visiteurs se réduire comme peau de chagrin. Rencontre avec Venant Ngendabanka, le directeur-général de l’Office National du Tourisme (ONT).

 Quelles sont les richesses fauniques que l’on peut trouver au Musée vivant de Bujumbura ?

Le Musée vivant de Bujumbura abrite aujourd’hui beaucoup d’animaux. On a trois chimpanzés adultes et un jeune, des crocodiles, des serpents d’espèces variées, un léopard, une antilope, une variété d’oiseaux, etc.

Quel est le coût de leur prise en charge ?

Ces animaux demandent nombre de choses, notamment pour la nutrition et les soins. Pour l’alimentation, on décaisse près de 300 mille BIF par semaine. Ce qui fait plus d’1 million de BIF par mois. Sans oublier les salaires pour les gardiens, l’entretien, les équipements, etc.

Comment la pandémie de la Covid-19 a impacté ce musée ?

La pandémie a profondément affecté le secteur touristique. Le nombre des visiteurs a sensiblement diminué, ce qui se répercute sur les recettes. En substance, aucun secteur de la vie du pays n’a été épargné.

Dans d’autres pays, les nationaux ont pris la relève pour sauver le secteur touristique. Qu’en est-il au Burundi ?

Pour essayer de combler le vide laissé par ce manque de visiteurs étrangers, nous avons adopté certaines stratégies.

Lesquelles ?

Nous sommes en train de développer le tourisme intérieur. Nous sensibilisons les Burundais à visiter leur pays.

Est-ce prometteur ?

Même si la campagne n’a pas encore commencé, nous avons réalisé que les Burundais ont commencé à prendre conscience que le tourisme intérieur contribue au développement du secteur. Si nous nous référons aux récentes statistiques, l’effectif des visiteurs évolue positivement.

Avez-vous des chiffres ?

Je ne dispose pas de toutes les tendances qui couvrent plusieurs mois. Pour la semaine écoulée, sur un effectif de 282 visiteurs du Musée vivant de Bujumbura, 263 sont des nationaux contre 19 étrangers.

Vous avez récemment opté à rapatrier certains animaux dans leur milieu naturel…

Nous avons adopté une stratégie de récupération des animaux élevés en captivité par des particuliers. Nous avons récupéré dernièrement à peu près 41 pythons. Mais après, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une pléthore de serpents au Musée vivant. Nous avons alors songé à inviter l’Office Burundais pour la protection de l’environnement (OBPE) pour qu’il puisse nous aider à libérer une partie de ces serpents dans la nature. Au final, ces pythons ont été libérés dans le Parc de la Rusizi.

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